Immaculée Conception - Achrafieh

Immaculée Conception, rue hôpital orthodoxe
Rmeil, Achrafieh - Beyrouth
Téléphone: +961-1-449210
Fax: +961-1-448868



À la sortie du port, le bâtiment dit de la « Quarantaine », accueillait, en temps d’épidémie, les voyageurs qui devaient y séjourner quelques jours, voire quelques mois avant d’être autorisés à débarquer. Sœur Gélas avait établi dans ce quartier éloigné une petite école tenue par deux anciennes élèves de l’école normale. En 1894, en remplacement de la première, à mi-chemin entre la Quarantaine et la Miséricorde, dans le même quartier populaire de Saint Michel, une nouvelle école est ouverte, sous le vocable de Saint Michel, mais les sœurs continueront longtemps à en parler sous le vocable de la Quarantaine. Lorsque la Compagnie de tramways fixera son centre dans le voisinage, des familles d’ouvriers et d’employés s’établiront dans le quartier, ce qui fera monter rapidement les effectifs de la petite école. Là encore, il faudra bâtir. La maison deviendra autonome en 1905.

La laïcisation des écoles en France et dans les colonies françaises entraînera la fermeture de nombre de maisons. C’est ainsi que Sœur de Bernis venant d’Algérie arrive à Beyrouth avec 6 compagnes et leur mobilier. La maison est alors instituée canoniquement sous le vocable de l’Immaculée Conception.

En 1927, deux petites écoles primaires fonctionnaient, l’une payante, 205 élèves, l’autre gratuite, 318 élèves : la 1ère assurant, en partie, le financement de la 2ème. Les locaux se révèlent rapidement insuffisants. Il faut songer à un nouvel exode qui conduira la maison sur la mini colline de la ville « Achrafieh » qui surplombe le port de Beyrouth. L’Ecole devient officiellement « l’Immaculée Conception ». En 1939, le complémentaire s’y ajoute et l’école compte 410 élèves. A l’école primaire des filles, subventionnée par la France, vient s’ajouter une 2ème pour les garçons. Le nombre total s’élève à 910 élèves. Les garçons ont leurs classes dans des baraquements offerts par l’armée française. Madame Carbonnier avec les Dames françaises va fonder une maison à « Kalaat Meerab » dans la région de Kesrouane qui sera attachée à l’Immaculée Conception : c’est une maison de vacances pour accueillir les colonies de vacances, les sessions, les groupes de prière...

Le mandat français au Liban étant terminé, la relève est assurée par un Comité de Dames Libanaises, et le financement est assuré par le ministère des affaires sociales. Des élèves pauvres sont reçus gratuitement et un repas chaud leur est assuré chaque jour. On atteignit le chiffre de 500 bénéficiaires très fidèles. Pour la majorité c’était le seul repas consistant de la journée.

Vint la guerre. Durant la période où Beyrouth est devenue un champ de bataille, les écoles ont été fermées. Mais la communauté n’était pas au chômage avec les replis successifs des villages vers la capitale. Quand le calme revenait, les élèves reprenaient une vie scolaire presque normale. A noter que nul obstacle n’a empêché les écoles de suivre l’évolution des méthodes, des programmes, des moyens modernes. L’école complémentaire n’a cessé de se développer et le secondaire a été entamé. Le cycle technique a été aussi adopté. Les élèves (en majorité des garçons) reçoivent des diplômes d’Etat. Mais pour des circonstances différentes, le nombre des élèves a diminué. La mixité dans les classes a permis de regrouper les deux écoles primaires gratuites.

Actuellement, l’Immaculée Conception regroupe:

  • Une garderie
  • Une école gratuite primaire
  • Une école primaire et complémentaire payante

Le repas gratuit continue à être apprécié ainsi que l’assistance des pauvres du quartier.


Implantation - Liban